Rien ne va plus pour Louis, jeune écrivain en mal d’inspiration. Son moral et ses finances sont au plus bas. Il laisse son bel appartement à l’abandon, sa compagne est partie. Mais un ami éditeur lui propose un travail de nègre : être le coauteur d’un criminel récemment sorti de prison. Il accepte, car mieux vaut écrire pour un autre que pas du tout. Las ! Ce premier essai n’a aucun succès, pas plus que le suivant. Enfin, avec le témoignage d’un écolo virulent qui prédit la fin du monde aux anti-verts, il obtient une énorme audience. Bruno Tessarech aime à traiter du syndrome de la page blanche dans la lignée de La femme de l’analyste (NB août-septembre 2005). Ces histoires prétendument rédigées à quatre mains ne manquent pas de cocasserie. Les digressions courtoises et pertinentes soulignent gentiment le savoir-faire d’éditeurs quelque peu roublards, l’autoritarisme de la nouvelle femme de ménage du héros et la bienveillance de ses voisins. Ses rapports inattendus avec l’argent réservent bien des surprises. L’écriture élégante et pleine d’humour est réjouissante et reposante.
Art nègre
TESSARECH Bruno