Un jour, Ibrahim comprend que son pĂšre nâacceptera pas son amitiĂ© avec Arthur parce quâil nâest pas arabe. Son pĂšre pense que les Français ne les aiment pas. VoilĂ Ibrahim fort ennuyĂ©. Il se dĂ©cide Ă en parler Ă son ami et ensemble ils cherchent une solution. Le mieux est quâArthur devienne arabe. Bien sĂ»r cela pose mille et une difficultĂ©s, Ă commencer par son prĂ©nom : dĂ©sormais il va sâappeler Omar. Le directeur et la maĂźtresse sâalarment. Leur amitiĂ© va-t-elle rĂ©sister Ă cette pression ?  Le dialogue des deux amis a un charme fou et donne Ă ce sujet grave une sĂ©duction et un humour qui dĂ©dramatisent avec efficacitĂ© ce qui se noue. Il nây a aucune malice entre ces deux garçons, juste la volontĂ© de conserver leur amitiĂ© au-delĂ des divergences gĂ©nĂ©rĂ©es par les adultes et quâils ne comprennent pas. La piĂšce est convaincante dans son Ă©criture qui rend compte avec bonheur de la spontanĂ©itĂ© de leurs sentiments, loin de toute revendication ; avec en contrepoint les points de vue des adultes, le pĂšre en souffrance et la maĂźtresse, et des questions sur la nationalitĂ©, l’identitĂ©. (A.D.)
Arthur et Ibrahim
ADJINA Amine