Arvida

ARCHIBALD Samuel

Quatorze nouvelles dont une seule, atroce, se situe au Japon : deux femmes s’infligent des mutilations corporelles pour jouir sexuellement. Les autres se passent dans la ville modĂšle d’Arvida, au nord du QuĂ©bec et dans les grandes forĂȘts qui l’environnent. Des voyous, des simples d’esprit montent des coups foireux, un couple se dĂ©chire, des hommes mĂ»rs initient des adolescentes, des enfants disputent des matchs de hockey, des ours, des esprits mauvais hantent ces communautĂ©s Ă  la vie dure, proches d’une nature aussi rude que le climat
 Un dialecte, imagĂ©, vivant, alterne avec un français littĂ©raire, la mĂ©lancolie avec l’humour, le quotidien avec le drame. Plusieurs histoires se fractionnent en trois Ă©pisodes, comme si l’auteur, qui enseigne (le cinĂ©ma d’horreur entre autres) Ă  l’universitĂ© de MontrĂ©al, avait reculĂ© devant le roman. En attendant, il exploite assez directement, semble-t-il, ses histoires de famille, ce qui peut nous rendre proche ces rĂ©cits lointains.