Au début de la Renaissance à l’époque de Clément VII et de François Ier, le monde des arts est en pleine effervescence, le contexte politique est propice aux intrigues. Les amateurs d’art connaissent bien Benvenuto, Cellini le célèbre orfèvre italien, mais qui connaît vraiment le condottiere corse Sampiero ? L’artiste irascible et le fougueux chef de guerre, ont des caractères bien trempés. Ascanio le narrateur, apprenti de Cellini, puis fasciné par Sampiero qui se bat désespérément pour obtenir l’indépendance de son île, suit l’un et l’autre dans leurs pérégrinations entre l’Italie et la France.
Jeanne Tomasini tenait là un bon sujet, peu exploité, qu’elle a, de toute évidence, bien « potassé », comme en témoigne la postface. Pourtant on ne se sent guère passionné par le récit peu convaincant du jeune Ascanio, personnage assez falot, prétexte pour mettre en scène ces deux personnalités flamboyantes. L’histoire est contée de manière si laborieuse, le style est pollué de tournures si maladroites qu’on peine vraiment à en venir à bout.
D.C. et M-N.P.