Askja

MANOOK Ian

En Islande, sur un lieu désert, le corps nu d’une femme est photographié par un drone. Au fond d’une fissure volcanique, une culotte féminine sanglante est trouvée. L’inspecteur Kornélius se heurte à l’absence de cadavres et à des témoins privés de mémoire ou qui disparaissent. En l’absence de résultats il exhume une enquête non résolue de 1976. Puis le mystère s’épaissit, une journaliste est assassinée, un tireur d’élite arrose les lieux touristiques sans blesser personne. Des militaires interviennent.  Seul lien entre les différentes affaires la présence de Kornélius, soi-disant meilleur flic du pays mais très contesté. L’auteur (Heimaey, NB décembre 2018) s’attache plus aux difficultés psychologiques de son héros, à ses problèmes familiaux et sexuels, qu’à la recherche de la vérité. Pour meubler, il décrit abondamment des paysages islandais typiques, rappelle d’anciennes croyances. Le premier mystère, celui des femmes disparues, est résolu par une pirouette. Celui du tireur inconnu, des meurtres de la journaliste et d’un puissant personnage soudain apparu, seront expédiés de façon si confuse que le lecteur, au bout de ce long et lent récit, ne sera pas certain d’avoir compris. Une intrigue inutilement compliquée.  (M.F. et S.La.)