La cité d’Asylum est une prison souterraine peuplée de criminels potentiels, d’hommes vivant en circuit fermé et surveillés. Depuis quatre générations, ces humains, divisés en trois catégories, rouge pour les tueurs, jaune pour les psychotiques, bleu pour les politiques, vivent ou plutôt survivent sous la direction d’une entité, personnage réel ou construction virtuelle, nommé Pastor. Sophie-3 et Mark-11 restent les deux seuls survivants de leur couleur : les verts, une famille bâtarde issue du croisement de bleus et de jaunes. Boucs émissaires des autres occupants des lieux, ils peinent à résister à la pression jusqu’au moment où Mark établit un contact, à l’aide d’une sonde, avec l’extérieur.
Ce récit complet, septième de la série Grande évasion, est une construction de science-fiction qui fait froid dans le dos. Imaginer qu’un tel avenir est possible renforce l’angoisse devant ce monde oppressant et le destin des héros. Le dessin hyper réaliste, presque photographique, se joignant à un cadrage serré et à des couleurs glacées, fabrique un univers étouffant très réussi.