Le fils peu dégourdi d’un pasteur psychorigide du Havre s’exile au Venezuela où il s’entiche, au point de l’épouser, d’une ravissante et jeune prostituée sans le sou. Revenu en France à la veille de la seconde guerre mondiale, le couple, accompagné de deux belles-soeurs, s’installe à Paris. Pendant l’Occupation, les trois femmes se lancent à corps perdu dans des intrigues galantes avec les Allemands, les collaborateurs, les milieux « friqués », pour s’élever sur le plan mondain et traverser sans dommages majeurs cette dure période. Tout est bon pour réussir : compromissions, coucheries, marché noir, trafics.
Cette histoire laisse une impression de bâclé : personnages à la psychologie plus que sommaire et stéréotypes constants dans leurs peu reluisantes pratiques. Un précédent roman de l’auteure (La femme de sa vie, NB février 2001) souffrait déjà de ce manque de consistance dans le fond et la forme, rendant peu attrayant ce déballage de poncifs.