Venu d’au-delà des steppes, l’auto-proclamé « Fléau de Dieu » (selon les chroniques chrétiennes) surgit dans l’Empire romain moribond et dans les légendes – Ste Geneviève, St Nicaise, St Aignan. À cette époque, les Huns nomades sont sédentarisés depuis deux ou trois générations en Hongrie. Leur langue elle-même n’a pas laissé de traces.Aux chapitres purement événementiels décrivant le vaste capharnaüm qu’est devenu l’Empire des Césars, succèdent des évocations vivantes : l’art du tir à cheval donnant aux tribus hunes le succès dans un véritable blitzkrieg, technique remise à l’honneur par un archer hongrois et une ambassade romaine auprès d’Attila est l’occasion de peindre l’homme et son entourage. On découvre les manoeuvres retorses de l’Empire ou la folle histoire d’Honoria qui voulait s’unir au barbare pour assouvir sa soif de pouvoir. Le pari d’intéresser à cette époque pleine de fureur est gagné. Un cahier d’illustrations en couleur et une analyse du mythe dans les cultures chrétienne, goth et hongroise témoigne de la persistance du souvenir d’une brute haïe et redoutée, d’un souverain juste et bon ou d’un héros national adopté comme tel par les Magyars quelques siècles plus tard. Pour adolescents et adultes.
Attila le Hun
MAN John