Ni l’un ni l’autre n’ont vu venir les coups mortels, ils se sont affaissés dans le couloir de la faculté de droit d’Athènes, aussi délabrée que la Grèce elle-même. C’est ainsi que le capitaine Markou, chargé de l’enquête, découvre le lendemain matin un doctorant et une professeure. Ancien élève diplômé de l’Université, il connaît les lieux, les victimes et leur entourage. Les auditions font apparaître des querelles intestines, quand un événement change la donne. Pour Markou, c’est le début d’une enquête plus personnelle. Face à face entre experts du crime. D’un côté le corps professoral, centré sur la sociologie et la science, de l’autre le policier en contact direct avec la réalité, les méthodes d’investigation, ne se fiant ni aux apparences ni aux conclusions hâtives. Un huis clos au sein d’une petite société universitaire mesquine qui révèle les caractères de personnages a priori au-dessus de tout soupçon : l’ambiance devient peu à peu étouffante. La tactique élaborée par le capitaine – faire marcher ses petites cellules grises – est méthodique et efficace. L’auteur, lui-même criminologue, ménage le suspense malgré quelques ruptures de rythme. La fin originale donne une dimension morale inattendue à ce roman policier. (L.C. et M.Bo.)
Au cinquième étage de la faculté de droit
MARKOGIANNAKIS Christos