VĂ©ronique Brocard, journaliste Ă LibĂ©ration, puis Ă TĂ©lĂ©rama, a assistĂ© pendant deux ans Ă des audiences devant le conseil des prudâhommes oĂč sont traitĂ©es les affaires concernant la justice du travail. Elle y a vu dĂ©filer toutes sortes de salariĂ©s et dâemployeurs. Des entreprises fantĂŽmes, des « techniciens de surface », des cheminots que la SNCF est allĂ©e chercher au Maroc dans les annĂ©es 1970 sans leur accorder le mĂȘme statut quâaux Français, des cadres harcelĂ©s par leur direction jusquâau « burn out ». Mais qui croire ? Rares sont les preuves concrĂštes, câest souvent la parole de lâun, dâun meilleur avocat, contre celle de lâautre. Ce jeune couple qui nâa pas compris quâen prenant une nounou ils devenaient employeurs et devaient sâacquitter de toutes les formalitĂ©s⊠Beaucoup dâexemples racontent lâĂ©tat de la sociĂ©tĂ© française Ă travers ces cas particuliers. 70% des salariĂ©s gagneront. Un travail documentĂ©, un peu laborieux, qui nâapporte pas de solutions Ă la lenteur et lâengorgement des tribunaux, mais reste intĂ©ressant.
Au coeur des prud’hommes
BROCARD VĂ©ronique