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Le 1er décembre 2005, les accusés de pédophilie à Outreau sont acquittés au terme d’un procès largement médiatisé. Les parlementaires ne peuvent être indifférents devant cette catastrophe et décident de créer une commission dont Philippe Houillon sera le rapporteur. Ils écoutent longuement les ex-accusés qui ont toujours clamé leur innocence, dénoncent un dossier truffé d’incohérences, interrogent le juge Burgaud, les autres magistrats, les experts. Ils sont effarés devant le corporatisme et la rigidité des responsables, le rôle des médias, et concluent à une nécessaire réforme du système judiciaire. Un rapport de 569 pages est rédigé, remis au ministre Pascal Clément qui le range dans un tiroir car il a d’autres idées sur le sujet…
Ce témoignage parfois violent, toujours sincère, plonge le lecteur dans la perplexité. Le système est-il sclérosé à ce point ? Quelques comptes sont réglés, certains magistrats ont eu des promotions, les experts sont intouchables, seuls les « acquittés d’Outreau » ont vu leurs vies brisées. Député et avocat, Philippe Houillon fait part de son immense déception.