& &
Omar Nasiri est le pseudonyme d’un Marocain élevé en Belgique. Il contacte en 1994 la DGSE pour protéger sa famille du GIA algérien. Le voilà ensuite dans les camps d’entraînement des moudjahiddines en Afghanistan, puis à Londres dans la mouvance des mosquées radicales et en Allemagne, fournissant des renseignements aux Français, Anglais et Allemands. Il “prend sa retraite” à la fin des années quatre-vingt-dix, écoeuré par l’inertie de ses employeurs face à la réalité du djihad. Sa motivation est celle d’un “vrai musulman” qui s’oppose à la violence aveugle des attentats, tout en soulignant la responsabilité des Occidentaux dans une situation née du colonialisme et de leur soutien à des régimes corrompus.
La description de l’organisation, des moyens et des méthodes des mouvements islamiques est fort intéressante, parfois un peu longue mais appuyée sur des faits et des personnages connus. La postface, en replaçant ces mémoires dans le contexte du terrorisme islamiste des années quatre-vingt-dix, complète ce récit étonnant sur un monde aussi secret qu’inquiétant.