Reniant leur milieu bourgeois, J. ( ?) et Elena ont décidé de fuir Medellin, sa pollution et son capitalisme effréné. Ils se sont lourdement endettés pour acquérir un domaine isolé sur la côte atlantique qui nécessite un travail considérable : bâtiments délabrés, terrains en friche. Ils s’y attellent avec beaucoup d’ardeur et d’aguardiente. Mais leur intégration se fait mal, l’exploitation ne permettra pas de rembourser les emprunts, et le couple se délite.
Ce premier roman d’un universitaire colombien, paru en 1983, vient d’être traduit en français à l’occasion du festival des Belles étrangères, patronné par le Centre National du Livre. Sans être vraiment captivant, il retient l’attention par l’évocation d’une population maritime, pauvre et rude, vivant dans la beauté et la laideur, au sein d’une nature exubérante, riche de couleurs, de sons et d’odeurs.