Au feu, un dragon ! (L’apprenti Chevalier)

Quand le cri retentit dans le village, tous se tournent vers le chevalier à la conquérante moustache. Armé de sa grande épée et d’un coq censé « éteindre » le monstre – à condition de le lui faire avaler tout cru – et secondé de son jeune écuyer, le brave gagne la grotte du dragon rouge. La pente est rude, la course est longue et la bête serpentiforme – plutôt orange – les fixe de ses yeux malins, jaunes comme il se doit. Il rigole tellement de leur balourdise qu’il tombe à la renverse. À la montagne, ça ne pardonne pas.Le texte s’intercale dans une illustration pleine de verve, aux détails amusants : quelques poils dans l’échancrure du surcot du chevalier, un chat tout fou, des oiseaux gouailleurs, un coq qui entend bien ne pas périr sans courir, aux mimiques impayables. Le jeune Solal avec ses cheveux jaunes pâles à la rebique, avec ses doutes, ses peurs et ses rêves, est une bonne accroche pour des lecteurs débutants. Quant aux nigauds pyromanes responsables de cette aventure un peu chaude, ils sont dûment morigénés. Drôle et moral, que demander de plus. Dès 6 ans pour prendre le goût de la lecture et découvrir qu’elle est aussi une distraction. (R.F.)