Alors que le soleil darde ses derniers rayons rougeoyants, Grand-Père cherche Miyuki pour la faire rentrer. Mais elle poursuit ses jeux dans le jardin-refuge, inventant tous les prétextes pour ne pas regagner la maison: il lui faut préparer l’arrivée de la reine des libellules, arroser les légumes de son potager, réunir pour la nuit son escouade d’escargots, et donner une couverture à son chat. Grand-Père entre dans le jeu de l’enfant , qui finit par se laisser convaincre, non sans avoir négocié une toilette soignée, et bien sûr… une histoire. Tel une ritournelle, le texte s’écoule comme le temps, pour repousser les limites de l’heure du sommeil. Ainsi que dans l’album précédent Attends Miyuki, on retrouve l’art de la patience infinie et la connivence entre les deux générations. Dans ce monde onirique, il n’est pas étonnant de danser sur des coulemelles, chevaucher un koïnobori pour la fête des enfants, ou servir de cornac aux gastéropodes. Animaux symboliques, la fourmi marque la patience, la libellule l’illusion, le scarabée le cycle du soleil et le chat la bienvenue. Une illustration esthétique et raffinée accompagne les mots poétiques, dont le refrain est repris en fin d’ouvrage. (M.-C.D.)
Au lit Miyuki
GALLIEZ Roxane Marie, RATANAVANH Seng Soun