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Il se sent grand et fort, maître du monde dont il est le gardien. Il se sent minuscule, perdu dans l’univers, cible des prédateurs. Il est dans le monde, vivant, attentif, en communion avec la nature et ses secrets, avec ses ancêtres. Il n’est pas seul, il appartient à une tribu, à une famille.
L’enfant aborigène dont il est question est représenté par une statuette hiératique photographiée dans un décor naturel. Selon sa position dans le paysage, le personnage apparaît gigantesque ou minuscule ou envahi par l’émotion. La photographie permet, dans l’espace, des jeux d’ombre et de lumière dont l’effet est saisissant tandis que la matière de la sculpture donne beaucoup de présence. À travers cet enfant aborigène, c’est l’enfant universel qui est présenté au fur et à mesure de sa croissance et de ses apprentissages, de l’égocentrisme de l’enfance à la conscience d’une place dans la société. À recevoir de manière intuitive, comme une belle oeuvre d’art qui a du sens.