Au nom du père

MARAVÉLIAS Éric

Dante Duzha s’est imposé comme le chef incontesté d’une organisation criminelle, mais a été contraint de quitter sa Macédoine natale pour Paris. Avant de partir, il confie à son ex-associé, Falcone, l’éducation de son neveu Alkan, en réalité son fils, qu’il espère éloigner de l’enfer de la drogue. Falcone ne remplit qu’en partie sa mission. Des trahisons successives conduisent les trois hommes à s’affronter sauvagement, quand ils se retrouvent à Paris.  L’auteur propose une vision très pessimiste de notre société. Il imagine la région parisienne dans les années 2020 et en brosse un tableau sinistre. Le territoire est divisé en secteurs bien séparés : le monde parisien du luxe réservé aux privilégiés et la grande banlieue où vivotent notamment drogués et migrants qui s’entretuent au bénéfice des trafiquants. Les organisations mafieuses sont omnipotentes et à l’origine du chaos. Les luttes sans merci pour l’argent et le luxe, exacerbées par de féroces rivalités amoureuses et de lourds secrets de famille, mènent à des drames sanglants. Une intrigue menée au galop dans un style coup de poing, un suspense réussi font la force de ce roman traversé de jolies figures féminines. La quête d’un père, touchante, y ajoute une note d’émotion. (A.K. et A.Be.)