Mardi 6 juillet 2010 : naissance d’Alice. Sa mère commence à écrire la chronique des faits et gestes de l’une, de l’autre, et de l’une par rapport à l’autre. Une intimité physique immédiate, mais aussi, tout au long de quatre années, l’évidence constatée de deux mondes, deux perceptions, deux interprétations des choses, deux espaces-temps. L’évolution de la relation se conjugue avec l’expérience de la pérennité du lien maternel… Gaëlle Bantegnie (Voyage à Bayonne, NB novembre 2012) est professeur de philosophie. Alice est « son » enfant et devient un objet d’étude et de réflexion à part entière. Le livre ressemble à un manuel de puériculture de par la description détaillée, souvent lassante, des comportements de l’enfant et des réactions appropriées de sa mère. L’auteur s’interroge : quelle est la part de l’éducation et du lien biologique ? Pourquoi la dualité entre personnage public et privé n’existe-t-elle pas chez l’enfant ? Quelle est l’influence du milieu socioculturel ? Cette démarche revêt un aspect gênant en dépit de son originalité. D’autant que le récit est émaillé de considérations sociopolitiques et que l’approche essentiellement intellectuelle gomme le merveilleux du paysage enfantin. (M.-A.B. et L.D.)
Au pays d’Alice
BANTEGNIE Gaëlle