Georges Perros (1923-1978), de son vrai nom Georges Poulot, est aujourd’hui un poète reconnu dont les oeuvres – Papiers collés, Poèmes bleus, Une vie ordinaire… –, ont été éditées chez Gallimard. À la fin de sa vie, il habite Douarnenez avec sa femme et trois enfants, vivant chichement de lectures de manuscrits. Gérard Le Gouic, poète lui-même, le rencontre à cette époque. Il lui fait obtenir un prix, l’inclut dans son anthologie des poètes bretons contemporains. Perros meurt dans un hôpital parisien en 1978. Il est enterré à Douarnenez comme il le souhaitait. Le récit de l’enterrement introduit ce « tombeau poétique », qui se poursuit en évoquant les réseaux intellectuels bretons de cette époque, les chemins parcourus de compagnie, les bistrots de port où l’on se retrouvait. L’auteur se met volontiers en scène, égrenant ses souvenirs de rencontres avec cet homme qu’il admirait. Un peu confus, un peu bavard, ce petit livre a le mérite de faire revivre un poète tourmenté. (D.C. et M.W.)
Au pays de Georges Perros
LE GOUIC Gérard