Au pays de Mongi

YUN JI-HUI

Mongi feint d’ignorer la voix de maman le matin au rĂ©veil. Elle dormirait bien encore un peu. D’ailleurs, son ours en peluche l’invite au pays du sommeil. Pour y entrer, il faut enfiler un bonnet en forme de tĂȘte de mouton. Ravie d’une aventure qui s’annonce douce et joyeuse, Mongi comprend assez vite que le pays du sommeil est ennuyeux. Les enfants sont apathiques, dorment tout le temps, et celui qui se complaĂźt trop longtemps dans les lieux voit la peau de mouton l’envahir progressivement. Il est temps de rĂ©agir et de fuir avant d’ĂȘtre mĂ©tamorphosĂ© en animal.

Cette histoire venue de CorĂ©e est une mise en garde contre la paresse, avec des couleurs paisibles et des formes duveteuses, un contenu onirique, mais une conclusion qui peut surprendre un public occidental . La menace du sommeil dont on ne revient plus semble efficace puisque la petite fille dit Ă  sa mĂšre que dĂ©sormais, elle n’aime plus le sommeil. Une postface explique que les enfants corĂ©ens sont poussĂ©s Ă  la performance et dorment trĂšs peu. (Il se peut aussi que la traduction crĂ©e une difficultĂ©).