Au pays des kangourous

Simon, neuf ans, vit dans un bel appartement près du Trocadéro et serait parfaitement heureux si sa mère ne s’absentait aussi souvent en Australie pour son travail. Privilégiant sa réussite professionnelle, elle n’hésite pas à laisser un mari qu’elle méprise et un enfant qu’elle aime avec désinvolture. Mais Simon s’accommode facilement de cette situation car Paul, son père, et Lola, sa fantaisiste grand-mère, l’entourent de beaucoup d’amour. Tout bascule le jour, où Simon trouve son père pleurant dans le lave-vaisselle !

Confronté à la dépression de son père, un petit garçon raconte, avec ses mots à lui, ce qu’il ressent, ses doutes, ses inquiétudes, son agacement devant le silence des adultes. N’obtenant pas les réponses attendues, il s’invente un interlocuteur. Des sujets graves, maladie et deuil, sont traités avec la fraîcheur d’un enfant et permettent à l’auteur de transmettre, avec humour, quelques messages clairs et sensés à l’intention des adultes. Mais le langage très juvénile, la naïveté forcée, rappelant Autobiographie d’une courgette (NB février 2002), privent le texte de beaucoup de spontanéité et desservent les bonnes intentions de l’auteur.