À treize ans, comme chaque année, la narratrice passait les vacances de février chez sa grand-mère paternelle, Babou, à Boulogne-Billancourt, dans un immeuble HLM, dont les occupants venaient de tous les pays du monde. Cette fois, elle fit la connaissance de Boris, un cousin éloigné. Elle tomba immédiatement sous le charme de ses yeux bleus « inimaginables », et inventa tous les prétextes pour le revoir. Était-ce l’amour, pour la première fois ?Sous le charme d’une belle écriture, vivante et poétique, on suit un récit dépaysant, mené avec pudeur et tendresse, sensualité aussi, du passage de l’enfance à l’adolescence. La découverte de l’amour est évoquée dans une approche délicate, avec des mots justes. La fraternité des émigrés, l’exubérance russe, créent un climat de chaleur et d’humanité attachant. Non situé dans le temps, mais évoquant les années soixante ou soixante-dix, le roman garde sa force d’émotion pour les lecteurs d’aujourd’hui.
Au pays des pierres de lune
SOLLOGOUB Tania