Dans un immeuble de Stockholm, Otto, septuagĂ©naire, veuf, libraire Ă la retraite, et Elias, illustrateur de talent mais dyslexique, ont forgĂ© leur amitiĂ© autour du livre et de la lecture. La vie recluse et sans aucun contact avec lâextĂ©rieur de leur nouvelle et Ă©trange voisine, Elisabeth, les intrigue. Peu Ă peu, de promenades en dĂźners, celle-ci se laisse approcher. Des liens prĂ©cieux, simples et profonds, vont se nouer et permettre Ă chacun des trois de sortir de sa chrysalide. Il sâagit ici du troisiĂšme roman de la SuĂ©doise Linda Olsson (Astrid et Veronika, NB mars 2012) qui rĂ©side en Nouvelle-ZĂ©lande et Ă©crit en anglais. Une belle histoire oĂč des personnages murĂ©s dans leur solitude et blessĂ©s par la vie sâapprivoisent et ensemble surmontent leurs difficultĂ©s. Le chant du merle annonce le renouveau et symbolise la joie de vivre aprĂšs le long hiver suĂ©dois. Ătres et nature sâĂ©panouissent dans la douceur du « Midsommar », les sentiments aussi. LâamitiĂ©, la tendresse et lâamour osent sâexprimer. Dommage que quelques lieux communs et banalitĂ©s Ă©noncĂ©s dans un style un peu plat ternissent ce livre touchant quâon lit avec un certain plaisir. (S.D. et M.S.-A.)
Au premier chant du merle
OLSSON Linda