Au secours ! Maman rétrécit

La maman de Sander est atteinte d’un mal très étrange : lorsqu’elle est dépassée par les événements, elle rétrécit. Et en ce moment, elle a tellement de soucis qu’elle rétrécit sans arrêt, jusqu’à devenir si petite qu’elle tient dans la poche. Sander décide donc de l’emmener en classe. Mais à la fin de la journée, elle a disparu ! Accompagné de Muri, un chien solitaire, Sander mène l’enquête, jusque chez Aksel, un camarade de classe qu’il n’avait jamais vu.  Derrière un récit principal fantaisiste, Piret Raud utilise la métaphore pour les sentiments négatifs (le manque de confiance en soi entraîne le rétrécissement, le manque d’amour l’invisibilité,…). Ces images  expriment avec justesse le mal-être des personnages. Deux voix se répondent, celle de Sander et celle de Muri ; les événements se chevauchent, tout en mettant l’amitié, l’entraide et l’amour en avant. Comme à son habitude, l’auteure illustre son texte de croquis esquissés, soulignant à merveille son imaginaire très personnel. L’histoire démarre bien, mais bascule ensuite dans un univers complètement loufoque qui peut dérouter. (L.L.-D. et F.E. )