Lors d’une fusillade dans un lycée américain, le policier Wayne n’a pas su éviter le drame. La situation, que personne ne prend le temps d’analyser, s’emballe. Le comportement de cet homme simple, faible, déchaîne les passions. À qui la faute ? Autant que le tueur, pourtant bien né et dont les motivations sont inconnues, il est tenu pour responsable. Et coupable ! Sa mère tente de le protéger de la meute. Traîné dans la boue, honteux, anéanti, reclus dans sa chambre, le bouc émissaire parvient pourtant à s’expliquer. Boris Marme est professeur de lettres modernes dans un lycée de la région parisienne. Dans ce premier roman, il dénonce plusieurs sujets graves : la manière dont les médias et les réseaux sociaux, véritables dépotoirs, s’emparent d’un événement pour le monter en épingle ; la fascination de l’opinion pour le sensationnel, la liberté de s’exprimer sans filtre sur les réseaux sociaux, le lynchage médiatique et le procès populaire… Hélas, malgré l’intérêt que suscitent ces questions, le traitement est maladroit : bavard et répétitif, souvent pesant ; en dépit de longues explications sur leurs parcours, les personnages manquent de profondeur. Mais on rejoint l’auteur sur la nécessité d’en appeler aux Lumières. (D.D. et M.Bo.)
Aux armes
MARME Boris