Après 1917, en Russie, une armée de volontaires fidèles au tsar Nicolas II débute une résistance offensive. En 1920, ces Blancs, écrasés par les Rouges usurpateurs du pouvoir, se regroupent avec les Cosaques en Crimée sous les ordres du général Wrangel ; cent cinquante mille hommes et femmes sont évacués, via Sébastopol, vers la Turquie. Dans un contexte international complexe, sous la tutelle de la France, ils sont répartis entre Gallipoli (Turquie), Lemnos (Grèce), Bizerte (Tunisie). Leur vie difficile s’organise autour de leur fidélité aux valeurs traditionnelles : foi, langue, coutumes. Beaucoup émigrent en France dès 1921, où ils ont laissé trace de leur exil.
Multipliant dates, personnages historiques, situations diplomatiques et sociologiques factuelles et confuses, l’auteur spécialiste de l’histoire russe écrit un ouvrage à la gloire de la fondation de la Russie blanche. Des photos illustrent cette dramatique épopée où se lisent, en termes émouvants, la nostalgie et le courage de ces combattants dont la mémoire se réactive chaque année au cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois, en une cérémonie religieuse de L’Union Générale des Combattants russes de Gallipoli.