Répétitif, obsessionnel, tel est le ton du long monologue que Nina Bouraoui met dans la bouche du narrateur, un jeune garçon tourmenté par son homosexualité, amoureux d’un camarade de lycée qui s’est éloigné. Il est fils d’un couple séparé, père absent ou presque, mère hôtesse de l’air qui le fascine et accueille provisoirement un compagnon dont la présence le trouble. Sa difficulté d’être, il l’exprime à chaque ligne. Il ne trouve de recours que dans le “shit”.
Ce livre violent, dérangeant (c’est une constante chez Nina Bouraoui), à l’écriture précise, rapide, en phrases courtes, peut susciter plus de lassitude que d’émotion.