Avant l’orage (L’insurrection ; 1

1944. Varsovie en ruines est occupée par les Allemands. Pour Edward, il n’y a que l’amour d’Alicja qui compte. Elle l’invite dans sa famille. Son frère a été tué, tandis que l’ami de celui-ci, Roman, est fiancé avec sa soeur. Vivre sous les décombres a rapproché Alicja de ses voisins, de sa voisine Anna, amie d’un soldat allemand. Pour tous, seul compte d’être vivant : un Polonais vivant c’est la Pologne qui ressuscitera. L’amour transforme Edward, qui entre en résistance avec Roman. Il n’y a plus qu’à attendre la liberté prochaine…

Le temps est suspendu avant que l’orage n’éclate. Tous les Polonais s’efforcent de transformer chaque rayon de soleil en bonheur éphémère et, malgré les SS et la misère, leur espérance est sublimée par ces moments magiques. Le contraste est violent entre le décor de fin du monde et les coeurs qui battent. Le dessin y est pour beaucoup, avec ces visages chiffonnés, cette ville en morceaux. Construit avec art, le scénario sait, dans le déroulement si lent du récit, et le soin mis dans les détails, faire pénétrer dans la réalité de la guerre mieux qu’un livre d’Histoire.