Une enfant ne choisit pas la religion de ses parents, pas plus quâil ne choisit la langue quâil va parler. Comme il est invitĂ© Ă parler des langues Ă©trangĂšres, il devrait avoir la libertĂ© de dĂ©couvrir dâautres croyances, avec leurs rĂšgles alimentaires, leurs cĂ©rĂ©monies rituelles. La vie aprĂšs la mort ? Selon que lâon est chrĂ©tien, juif, musulman, bouddhiste ou athĂ©e, les rĂ©ponses ne sont pas les mĂȘmes. Pour chacun, il est capital de comprendre quâune critique, quâune moquerie sur la religion ne concerne quâune partie de notre ĂȘtre et pas notre identitĂ©.  Si lâidĂ©e gĂ©nĂ©rale dâouverture et de tolĂ©rance est bonne, utile aussi, les exemples concrets puisĂ©s dans la vie quotidienne se perdent dans des mĂ©andres qui sĂšment la confusion. Aborder autant de religions dans un documentaire pour de jeunes enfants ainsi que la notion de laĂŻcitĂ© tient de la gageure. Les diverses propositions pour amener Ă Ă©valuer la meilleur rĂ©solution dâun conflit sont intĂ©ressantes Ă discuter lors dâun goĂ»ter philo. Mais le livre nâĂ©clairera pas la rĂ©flexion dâun enfant qui en ferait seul la lecture. Le titre semble poser la question du choix et ne correspond pas vraiment au contenu. (J.G. et A.-M.R.)
Avec religion sans religion
LABBà Brigitte, DUPONT-BEURIER Pierre-François, AZAM Jacques