Avec religion sans religion

LABBÉ Brigitte, DUPONT-BEURIER Pierre-François, AZAM Jacques

Une enfant ne choisit pas la religion de ses parents, pas plus qu’il ne choisit la langue qu’il va parler. Comme il est invité à parler des langues étrangères, il devrait avoir la liberté de découvrir d’autres croyances, avec leurs règles alimentaires, leurs cérémonies rituelles. La vie après la mort ? Selon que l’on est chrétien, juif, musulman, bouddhiste ou athée, les réponses ne sont pas les mêmes. Pour chacun, il est capital de comprendre qu’une critique, qu’une moquerie sur la religion ne concerne qu’une partie de notre être et pas notre identité.  Si l’idée générale d’ouverture et de tolérance est bonne, utile aussi, les exemples concrets puisés dans la vie quotidienne se perdent dans des méandres qui sèment la confusion. Aborder autant de religions dans un documentaire pour de jeunes enfants ainsi que la notion de laïcité tient de la gageure. Les diverses propositions pour amener à évaluer la meilleur résolution d’un conflit sont intéressantes à discuter lors d’un goûter philo. Mais le livre n’éclairera pas la réflexion d’un enfant qui en ferait seul la lecture. Le titre semble poser la question du choix et ne correspond pas vraiment au contenu. (J.G. et A.-M.R.)