Sur l’île de Karabane en Casamance, Aya vit seule avec sa maman Aïssatou. La belle Aya, douze ans, s’occupe d’Aïssatou depuis que son père a sombré avec un ferry qui reliait l’île au continent et que son frère Djibril est parti sur une pirogue vers un destin meilleur. La petite fille est régulièrement violée par son oncle maternel. Malgré cela, elle mène une vie insouciante dans son village auprès de son ami Ousmane. Un jour cette existence basculera… Marie-Virginie Dru, dont c’est le premier roman, est sculpteur et photographe. Elle va souvent à Dakar où elle a vécu. Elle suit les pas d’une reporter photographe – son double ? – , qui débarque dans cet endroit isolé sans eau courante ni électricité, qui vit au rythme d’une société traditionnelle où les religions chrétienne et musulmane se mêlent à un animisme puissant. Son reportage porte aussi sur la Maison Rose créée à Dakar par la lumineuse Mona pour y accueillir les enfants des rues et les jeunes filles enceintes, victimes de viols, d’incestes ou de prostitution. Malheureusement trop de sujets sont abordés en même temps, la pauvreté, les violences sexuelles, les migrants, le regard blanc bienveillant. L’ensemble est gentil et naïf. (A.M.)
Aya
DRU Marie-Virginie