À Kaboul, le cadavre dénudé d’une petite fille est découvert sur un tas d’ordures. C’est la troisième en trente jours. Dans dix jours, une autre fillette devrait donc être violée et assassinée. Le temps presse pour le qomaandaan de la police de Kaboul, Oussama Kandar. Un seul indice : l’empreinte d’une bague. A Paris, Nicole Laguna, policière spécialiste des recherches de criminels, est enlevée par la Cupola qui supervise le trafic de drogue de la mafia. Pour revoir son mari et ses enfants vivants, elle doit retrouver le chimiste qui, en fabriquant une drogue très pure, menace leur suprématie.
Kandar était déjà le héros du livre précédent de Cédric Bannel (L’homme de Kaboul, NB mai 2011). Dans ce gros roman, deux enquêtes vont finir par se rejoindre autour d’un même coupable, en Afghanistan. Ce pays, mal connu des Occidentaux, est ici parfaitement décrit : la vie difficile, les femmes, silhouettes invisibles et muettes, souvent maltraitées et qui se consolent avec la drogue, les clans ennemis, la corruption, le pouvoir des mollahs, l’importance des coutumes et de la religion… L’honnête qomaandaan, tireur émérite, tient une place prépondérante, éclipsant un peu l’enquêtrice française. Un livre intéressant, très documenté, qui demande du temps et de l’attention. (C.-M.M. et B.T.)