Babakunde est l’homme le plus puissant de sa tribu d’Afrique. Homme très riche et très occupé, il doit veiller à sa propriété à l’écart du village, s’occuper des animaux, donner des ordres à ses serviteurs. Babakunde est content de lui. N’est-il pas généreux, distribuant ses biens et remerciant le ciel ? Mais que fait-il pour ses amis ? Quand la mort par deux fois descend au village, fauchant des êtres chers, il ne trouve même pas le temps d’aller aux funérailles. La troisième fois, c’est à sa porte que la mort frappe. Babakunde comprend enfin qu’aucun bien matériel ne peut remplacer la présence d’un ami.
Dans une langue superbe, Annelise Heurtier conte avec talent une belle histoire riche de sens. Pour recevoir, il faut savoir donner. La mort, qui frappe par trois fois, rythme le récit et sert de révélateur à Babakunde. Ce n’est pourtant ni pesant ni triste. Les belles illustrations de Mariona Cabassa font voyager dans une Afrique aux mille couleurs. Le texte suggère plus qu’il ne démontre et emmène sur un rythme rapide vers une issue positive car, en abandonnant ses fausses valeurs, Babakunde fera triompher la vie.