Babybatch

COUDRIER Isabelle

Dominique, jeune adolescente et fille unique, à peine rentrée de l’école, s’enferme dans sa chambre pour se connecter à internet. Devenue fan de l’acteur Benedict Cumberbatch, alias Sherlock Holmes, elle n’a de cesse d’aller sur les forum le concernant. Les groupies, les Cumberladies ou plus trivialement les Cumberbitches, conversent nuit et jour sur les réseaux sociaux, épiant les moindres faits et gestes de l’acteur. Cette passion, qu’elle appelle « Babybatch » et qu’elle cherche à partager avec des proches, remplit sa vie terne de lycéenne. Jusqu’où l’amènera cette hystérie ?  Isabelle Coudrier ne quitte pas le monde des ados (J’étais Quentin Erschen, NB juillet 2013). Elle décrit parfaitement l’addiction aux réseaux sociaux qui touche aussi bien des jeunes que des personnes plus âgées, dès lors qu’ils se découvrent une passion. Un sentiment de vacuité habite ce récit : des parents gentils et discrets, un camarade malade, un prof inhibé, deux chats, ne font pas le poids face à la passion obsessionnelle que l’héroïne peut partager avec des internautes. Ce roman, quoiqu’un peu fade, reflète assez bien le mal-être d’une jeune fille en quête d’extraordinaire qu’elle pense trouver sur les forums virtuels d‘internet. (E.Ca. et E.A.)