Thomas, jeune Américain, s’est porté volontaire pour partir en Irak. Son but : devenir un héros pour séduire Barbara. Sur place, il croise la route de Sélim, étudiant à Bagdad, amoureux de Leïla. Ils partageront quelques soirées et aussi leurs idées sur leur pays respectif. Déçus par la guerre qu’ils vivent différemment mais avec un égal effroi, on peut imaginer une amitié naissante. Jusqu’au jour où un attentat les placera de chaque côté d’un même fusil.
À travers ses héros, par un texte bien écrit auquel on pourrait se laisser prendre, l’auteur prend délibérément parti pour le peuple irakien contre les États-Unis. Le texte, astucieusement construit avec des retours en arrière, entraîne jusqu’au dénouement : il transmet l’angoisse des jeunes soldats malgré un discours manichéen. Il est plus difficile de croire qu’un jeune homme, même amoureux, engage sa vie, avec l’accord de l’armée, pour une fille qui n’a rien demandé ni rien promis.