C’est tout gamin, chez sa grand-mère, que J.M.G. Le Clézio découvre le cinématographe grâce à un projecteur Pathé-Baby, de vieilles bobines et un drap accroché au mur. Ouverture au monde, dit-il. Par la suite, il n’a cessé de fréquenter les salles obscures et c’est en amateur éclairé qu’il parle du septième art.
D’une écriture sage, mesurée, sans passion apparente mais avec une connaissance approfondie et un jugement éclairé, il évoque la naissance du cinéma, ses premiers balbutiements, les grands metteurs en scène, tels Mizoguchi, Bergman, Antonioni, Kiarostami. Il analyse de façon détaillée certains films marquants pour lui, peut-être pas toujours pour le lecteur, l’Atalante de Jean Vigo ou Accatone de Fellini, par exemple. Étude pertinente, précise, enthousiaste, qui donne envie de voir ou de revoir ce qu’il décrit, car c’est d’humanité dont il s’agit dans ce qui se joue sur l’écran et on comprend que l’auteur y soit sensible, infiniment. Un essai pour cinéphiles.