Barbara, roman

À huit ans, Monique annonce à sa grand-mère qu’elle veut devenir chanteuse et pianiste ; Grany, excédée par son insistance lui dessine un clavier de piano, ce croquis ne la quittera jamais. Juive, née dans une famille sans argent, violée plusieurs années par son père qu’elle adorait, elle commence une petite carrière à Bruxelles et connaît le succès sous le nom de Barbara avec la chanson « Il pleut sur Nantes » après la mort de son père.  Julie Bonnie (Alice et les orties, NB janvier-février 2017) imagine une histoire romancée de la célèbre chanteuse, de l’enfance au triomphe initial. Avec ce récit touchant, on plonge dans l’histoire d’une femme courageuse qui veut réaliser son rêve à tout prix. L’auteur, dont on perçoit l’admiration, nous dévoile les failles de la jeune femme, son intimité, ses secrets et les sacrifices qu’elle a faits pour parvenir à son but. L’écriture est pleine de pudeur et bouleversante, mais également façonnée pour heurter. Les phrases sans sujet, l’emploi systématique de verbes réduits à l’infinitif tiennent du procédé, c’est dommage. Ce livre donne envie de réécouter les chansons de Barbara. (M.-F.C. et E.G.)