Barbe Verte

GUÉRAUD Guillaume, FARACE Renaud

Le capitaine du Terrifiant a la barbe si fournie et moisie qu’il en a gagnĂ© le surnom de Barbe Verte. Il a Ă©tĂ© jusqu’Ă  se couper la jambe lui-mĂȘme, mettre un bandeau noir sur son oeil sain et un perroquet sur l’épaule pour faire plus sĂ©rieux, mais il ne vaut rien comme pirate. Pauvre et vieux, la chance de sa vie, se prĂ©sente enfin ; sur une mer dĂ©chaĂźnĂ©e, il n’hĂ©site pas Ă  attaquer, avec son vieux rafiot, L’Indomptable, la frĂ©gate du fils de la reine, de toute Ă©vidence remplie d’or et de diamants ! Point de trĂ©sors, mais la carte d’une Ăźle, dĂ©chiffrĂ©e par le perroquet !

 

ComplĂštement dĂ©jantĂ©e, l’histoire, trĂšs courte, plagie une aventure de corsaire, avec un dynamisme jouant avec brio Ă  la fois sur l’écriture, qui saute de la cursive aux capitales, et sur les deux seules couleurs, vert et noir, d’une illustration dĂ©coiffante. Elle fait vivre un drame-comics qui ne manque pas d’une morale malicieuse ; les ventres toujours creux, les poches toujours vides, le perroquet dĂ©plumĂ©, Barbe et son Ă©quipage goĂ»tent enfin le mot LibertĂ©.