Le capitaine du Terrifiant a la barbe si fournie et moisie quâil en a gagnĂ© le surnom de Barbe Verte. Il a Ă©tĂ© jusqu’Ă se couper la jambe lui-mĂȘme, mettre un bandeau noir sur son oeil sain et un perroquet sur lâĂ©paule pour faire plus sĂ©rieux, mais il ne vaut rien comme pirate. Pauvre et vieux, la chance de sa vie, se prĂ©sente enfin ; sur une mer dĂ©chaĂźnĂ©e, il nâhĂ©site pas Ă attaquer, avec son vieux rafiot, LâIndomptable, la frĂ©gate du fils de la reine, de toute Ă©vidence remplie dâor et de diamants ! Point de trĂ©sors, mais la carte dâune Ăźle, dĂ©chiffrĂ©e par le perroquet !
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ComplĂštement dĂ©jantĂ©e, lâhistoire, trĂšs courte, plagie une aventure de corsaire, avec un dynamisme jouant avec brio Ă la fois sur lâĂ©criture, qui saute de la cursive aux capitales, et sur les deux seules couleurs, vert et noir, d’une illustration dĂ©coiffante. Elle fait vivre un drame-comics qui ne manque pas dâune morale malicieuse ; les ventres toujours creux, les poches toujours vides, le perroquet dĂ©plumĂ©, Barbe et son Ă©quipage goĂ»tent enfin le mot LibertĂ©.