Béatrice l’intrépide et le délicieux François les Bas Bleus

Après les aventures chevaleresques de son premier roman, Béatrice l’intrépide (NB janvier 2017), l’héroïne solitaire s’ennuie ferme. La forêt est désespérément calme. Quand soudain, enfin, un gémissement ! Un soldat s’est bêtement pris le pied dans un piège, un grand dadais aux bas bleus. Un moment plus tard, des cris retentissent à nouveau. Une diligence est attaquée par des morts-vivants. Béatrice sort sa fidèle épée et coupe des têtes, sauvant ainsi le roi et sa fille qui passaient par là. Bien sûr, le chevalier aux bas bleus tombe amoureux de la princesse.   L’intrépide Béatrice séduit moins dans ce deuxième épisode, expédiant ses missions avec rudesse et traitant ses pauvres compagnons sans ménagement. Les aventures suivent un rythme échevelé et le lecteur s’essouffle à suivre ce garçon manqué qui était si bien entré dans le rôle d’un chevalier, héroïne féminine convaincante dans une histoire mieux construite. Trop de péripéties ne laissent pas le temps de se prendre au jeu de la jeune intrépide. (A.-M.R.)