Cavalcades, pillages de banques, amours passionnées versatiles et chaudes, animent ce western trépidant et drolatique. Le trio de détrousseurs de banques, trains et diligences éclate. Gus, au pif plus long que jamais, se sédentarise en ville ; enivré de sa réussite au poker, Gratt décide de se ranger et s’en va ; Clem continue de courir de ville en ville à faire des hold-up et à courtiser Isabella tout en aimant Ava et sa petite fille. On peut être bandit, avoir du sentiment, aimer la chose… et avoir ses élégances en Beau bandit qu’on est.Prodigieuse d’humour, d’ellipse, d’action et de verbe, la narration est à l’égal de la virtuosité du graphisme dont la liberté du trait et l’originalité des couleurs sont un régal. L’auteur s’est lâché, laisse libre cours à sa fantaisie, alterne scènes d’action mouvementées muettes d’une étonnante beauté, et scènes plaisamment et abondamment dialoguées. Une petite merveille !
Beau bandit (Gus ; 2)
BLAIN Christophe