Belle d’amour

GIESBERT Franz-Olivier

2016. Historien, écrivain, journaliste, il est amoureux de Leila qui lui demande de se convertir à l’islam. Sous sa plume renaît le fantôme d’une jeune fille de presque huit cents ans, Tiphaine. En 1246, celle-ci assiste impuissante au massacre de ses parents et fuit sa campagne pour retrouver sa tante, marchande d’oublies (gaufres) à Paris. Pâtissière émérite et experte en plantes, du gibet de Montfaucon aux remparts de Jérusalem lors de la dernière croisade de Louis IX, la jeune femme suit son coeur et les hommes qui croisent sa route, lui apportant amour et souffrance.   Grâce à une double plume alerte et virevoltante, Franz-Olivier Giesbert (L’arracheuse de dents, NB mai 2016) développe une métaphore sur la lutte millénaire du christianisme contre l’islam sur les terres d’Orient et d’Occident. Les chrétiens se sont perdus à vouloir reconquérir Saint-Jean-D’acre et le Saint-Sépulcre. Les musulmans ne peuvent s’intégrer en Occident de par leur prosélytisme. Le propos très romancé suit les méandres de l’histoire de l’héroïne médiévale et bruit des échos amoureux des deux personnages contemporains. L’auteur, habile en considérations affûtées et récurrentes sur les deux croyances, s’invite dans les entre-temps. Une actualité revisitée par les dernières croisades et un bel itinéraire picaresque. (E.A. et C.R.P.)