Enfant étrange et solitaire, Madec vit à Granville avec ses frères et ses parents. En vacances en Toscane, il échappe de peu à la noyade dans une piscine et meurt dans un accident domestique pendant que les adultes dînent au restaurant. La mère, revenue à l’improviste, jette le corps de Madec du haut de la falaise. La disparition de l’enfant déclenche une avalanche d’interventions : la police italienne, les médias transalpins et français, jusqu’au ministre de l’Intérieur à Paris et jusqu’au Pape…
Le jeune auteur, Arthur Dreyfus, reprenant un fait divers qui fit scandale il y a des années, plonge au coeur d’une famille apparemment ordinaire. Il étudie avec drôlerie les relations des uns et des autres et décrypte les non-dits. Il décrit avec tendresse le comportement de Madec, sorte de « vilain petit canard », et analyse, sans complaisance, la personnalité inquiétante de la mère, figure centrale de l’intrigue. Dans un récit grinçant, l’auteur instille, peu à peu, le doute et l’angoisse démultipliés par une médiatisation délirante, dénoncée avec force. Une histoire qui déraille…