Après vingt-cinq ans de pontificat de Jean Paul II, marqués par sa forte et médiatique personnalité, la tâche qui attend son successeur est immense et ardue. L’Église est confrontée à la mondialisation, elle doit s’adapter aux cultures si elle veut exister face aux autres religions chrétiennes et à la montée de l’islam. Devant la crise des vocations elle doit s’interroger sur le célibat des prêtres, le rôle des femmes dans l’Église, elle doit répondre aux questions morales posées par les progrès de la science sur la contraception, la procréation médicalement assistée, l’usage du préservatif…
Face à une Curie conservatrice et à la puissance très bien observée, le Pape pourra-t-il ou voudra-t-il faire les réformes nécessaires ? Sans complaisance, et plutôt dubitatif, Jacques Duquesne pose les bonnes questions.
Dans une deuxième partie, même ton interrogateur du vaticaniste Giancarlo Zizola : Benoît XVI, ce pape allemand, âgé, élu très rapidement par ses pairs, remarquable théologien et « gardien de la foi », intransigeant mais qui a su dans le passé être capable d’infléchir ses convictions, sera-t-il un pape de transition ou surprendra-t-il par des réformes indispensables ? L’avenir du catholicisme dans le monde est en jeu.