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Salv, vaguement comédien, ne se remet pas de la mort de son compagnon qui, atteint du sida, s’est suicidé. Il traîne dans les bars, s’enivre, tourne sa hargne contre la terre entière, Paris, ses rues, ses monuments, ses habitants, le font « gerber ». Il part pour Berlin, n’y trouve pas l’enchantement cherché, continue à boire, gagne sa vie en se prostituant, ne fréquente que les milieux louches et interlopes.
Salv prévient qu’il y a en lui de l’ange et du démon, mais seule la noirceur apparaît dans ce premier roman. Naviguant dans un monde d’homosexuels, de débauchés, il déverse son mal de vivre avec un verbe abondant, inventif, argotique et salace. Pénible parcours d’un désaxé.