Dans une villa de luxe sur les hauteurs de Los Angeles, avec terrasse donnant sur le Pacifique, le maître de maison Double Felix accueille amis des deux sexes et femmes légères. L’unique préoccupation est de « baiser » ; bière, gin et vodka coulent à flots, la drogue circule en toute liberté, les couples se font et se défont, les jalousies s’exacerbent… Tout finit par s’embraser. John O’Brien, qui s’est suicidé à trente-quatre ans, signe ici un livre qui donne le vertige et la nausée. Le sexe est le seul centre d’intérêt des personnages, les descriptions sont crues et lassantes, le vocabulaire très imagé. Comme dans une pièce de théâtre où le décor écrase des acteurs falots, quelques réflexions pseudo-philosophiques sur la vie, le désir et le plaisir font l’objet de conversations fumeuses et embrouillées par l’alcool, et sont en outre occultées par une atmosphère oppressante et superficielle. Est-ce la désolante image d’une certaine Amérique ? L’échec de l’auteur est à la mesure de celui de ses héros. À oublier très rapidement !
Better
O'BRIEN John