Ce sont dâĂ©tranges motards que Margerin Ă©voque aujourdâhui : assis Ă la renverse sur de grosses motos pĂ©taradantes, les bras levĂ©s vers le ciel et accrochĂ©s Ă des guidons qui nâen finissent pas, des visages proches de la cinquantaine qui disparaissent dans des casques Ă©voquant souvent les hordes venues de lâEst en 40⊠à travers une sĂ©rie de clichĂ©s Ă©culĂ©s, il campe ces presque papys au coeur de leur passion. Ce sont bien sĂ»r les combats dans le couple pour maintenir un intĂ©rĂȘt mutuel, câest la dĂ©mission surprise de Calzone, excĂ©dĂ© par un patron parce quâil est patron, puis la crĂ©ation dâun club et la compĂ©tition avec les clubs voisins qui sâensuit, sans oublier les consĂ©quences du dĂ©mon de midiâŠÂ Ou comment des adultes proches de la cinquantaine retrouvent leur Ăąme et leurs rĂ©flexes dâados.
Le duo d’auteurs Ă©prouve une certaine affection pour un milieu quâil semble bien connaĂźtre. Il sâen moque avec beaucoup de gentillesse, et sâil nâarrive pas, par ses anecdotes, Ă captiver le lecteur moyen peu sensible au « doux » ronronnement des machines , il rĂ©ussit nĂ©anmoins Ă lâintĂ©resser en lui faisant dĂ©couvrir cette communautĂ© de vieux nostalgiques passionnĂ©s.
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