Bienvenue dans le pire des mondes : le triomphe du soft totalitarisme

Natacha Polony, chroniqueuse au Figaro et à Europe 1, s’appuyant sur les travaux du comité Orwell, think tank d’inspiration souverainiste, dénonce le triomphe du « soft totalitarisme », régime fondé sur le consentement des individus qu’il asservit et d’où est évacué tout débat politique. La démocratie succombe à la constitution d’un grand marché mondial globalisé, numérisé, financiarisé, aux mains de quelques multinationales. Il est manipulé par une petite élite mondiale, fermée, arrogante, qui confisque le système éducatif à son seul profit, remplaçant les valeurs traditionnelles par les nouvelles technologies. Les classes populaires et moyennes, dont l’adhésion est le fondement de la démocratie, sont ainsi paupérisées et deviennent le terreau des populismes. Réaliste, pessimiste, voire alarmiste ? Cette thèse –malgré un certain parti-pris et des extrapolations parfois excessives– se retrouve dans certains événements et analyses actuels. La solution serait de refonder l’Europe, qui repose sur l’aversion pour la nation et la crainte de la démocratie directe, ou de la quitter. Le débat est ouvert ! (L.D. et A.Be.)