Big Apple

PETIT Aurore

Trois pommes accrochées à leur branche discutent. La première, un bandeau sur un oeil mangé par un oiseau, rêve de quitter l’arbre pour aller en ville, faire des études d’informatique, devenir un inventeur célèbre qui révolutionne la vie des gens, et s’enrichir. Elle convainc la seconde, aux aspirations artistiques, que la ville reconnaîtra son talent à coup sûr, et la troisième, petite pomme romantique, qu’elle y trouvera le grand amour. Mais pendant qu’elles bavardent, le temps passe…

 

 Les rêves des pommes sont très humains, mais leur destin restera bien celui des fruits. Ce mélange apporte de la fantaisie au récit: tous les protagonistes sont des fruits, dotés de bras et jambes; la ville s’appelle Big Apple, la pomme invente le Pépinternet… Ces jeux de mots et les références au monde contemporain pimentent le texte. Sous couvert des fruits, ironie et satire sociale pointent leur nez, avant une conclusion malicieuse et cruelle, avertissement aux doux rêveurs…