Dans une ville qui ressemble à New York, une dame âgée, Bigoudi, vit avec son chien Alphonse, qui l’accompagne dans toutes ses activités, du capuccino chez Luigi jusqu’au thé-poker chez Beatrix. Mais un jour, Alphonse meurt. Bigoudi, effondrée, après avoir longtemps pleuré, décide que jamais plus elle ne veut vivre un tel chagrin. Alors, pour éviter de s’attacher à quelqu’un, elle s’enferme, achète par correspondance, ne répond plus au téléphone. Mais la vie trouve toujours un chemin….
La tendresse imprègne l’album, dans la complicité de la vieille dame avec son chien et le lien qui s’est établi avec les commerçants qu’elle fréquente tous les jours. Une profonde humanité aussi, dans ce dilemme entre l’instinct qui pousse à chercher le bonheur dans le contact avec les autres et l’envie de ne plus souffrir. Ce paradoxe insoluble éveillera-t-il un écho chez l’enfant, peut-être trop jeune pour y avoir été confronté? Il est traité avec beaucoup de délicatesse, dans le texte comme les images aux traits fins soulignés de quelques touches de couleurs. Des détails humoristiques parsèment les pages, ajoutant de la légèreté et de la fantaisie à cette discrète leçon de vie.