Bilal sur la route des clandestins

GATTI Fabrizio

CamouflĂ© en Ă©migrant, Fabrizio Gatti, reporter italien, pĂ©nĂštre au Niger jusqu’à Dirkou, plaque tournante d’un trafic de modernes esclaves. Il monte dans un des camions hors d’ñge, avec les Ă©migrants qui s’entassent Ă  cent cinquante debout et traversent le dĂ©sert du TĂ©nĂ©rĂ© vers la Libye pour tenter leur mince chance d’atteindre l’üle de Lampedusa. Deux mille kilomĂštres de dĂ©sert, rendez-vous de toute la criminalitĂ© : drogue, policiers vĂ©reux, Al-Qaida. Et pourtant quinze mille hommes se lancent chaque mois dans une quĂȘte dĂ©sespĂ©rĂ©e d’avenir. ÉpuisĂ©s, rackettĂ©s, battus, affamĂ©s, parfois abandonnĂ©s en route, ils trouvent des conditions inhumaines en Libye oĂč le colonel Kadhafi les traque et les dĂ©porte.  Avec une indignation vĂ©hĂ©mente, Fabrizio Gatti s’élĂšve contre l’appĂ©tit de lucre des trafiquants, l’hypocrisie et le double jeu de l’Italie et de l’Union EuropĂ©enne. Il s’attache Ă  des garçons hĂ©roĂŻques, Daniel, Joseph et James et d’autres. Excellent conteur, il sait aussi dresser un constat politique prĂ©cis. Son tĂ©moignage vĂ©cu vous prend Ă  la gorge.