Dans la famille Bingolacci, les hommes sont vraiment très beaux. Jacky, le père qui rêvait de cinéma, n’a fait que de la figuration. Il passe deux ans en prison, tandis que sa femme élève seule Florian – tout le portrait de son père. L’adolescent tombe amoureux, platoniquement, d’une jeune Albanaise dont les trois cousins, hélas, ne plaisantent pas avec l’honneur de la famille. Jacky, à sa sortie de prison, est chargé de récupérer des lingots d’or, trésor de guerre des « Noyaux révolutionnaires prolétariens ». Bingo père et fils se croisent alors dans un dédale de circonstances rocambolesques. Jean-François Pigeat (À l’enseigne du coeur épris, NB octobre 2015) continue dans la veine burlesque et parodique qui lui réussit bien, alors qu’il s’est lancé très tard dans une carrière de romancier. Les personnages sont bien campés : violents ou trop gentils, malins ou bornés, vaguement honnêtes ou mafieux endurcis. Les situations sont souvent aussi cocasses qu’invraisemblables. Tous les ingrédients du polar sont là, mais destinés à faire rire. Le lecteur suit d’un oeil amusé les aventures des deux sympathiques bras cassés jusqu’à un épilogue savoureux. Rythme rapide, écriture décomplexée qui cède parfois à la facilité. (C.M. et M.-C.A.)
Bingo (père et fils)
PIGEAT Jean-François